Repreneur d’entreprise, protegez-vous ! Les garanties de passif

Les garanties de passif

La négociation et la rédaction des conventions de garantie en matière de transmission d’entreprise

Le conseil du cédant rédige les clauses de garanties de passifs.

La garantie d’actif et de passif ou « GAP » permet de protéger le repreneur d’une éventuelle diminution de la valeur de l’actif ou au contraire d’une augmentation de la valeur du passif après l’acquisition de la cible. En effet, la principale crainte des entreprises lors d’une transaction est la découverte de passifs dissimulés ou latents au sein de la société cible. Dès lors, l’acquéreur et ses conseils doivent, durant le processus d’acquisition, s’approcher au plus près la réalité active et passive de l’entreprise cible.

 

Ainsi, la réalisation d’audits industriels, comptables, fiscaux, juridiques et environnementaux, appelés aussi « due diligence », permettront de tendre vers ce but.

 

L’acquéreur d’un fonds de commerce bénéficie d’une protection particulière prévue par la loi (articles 12 et suivant de la loi du 29 juin 1935- art. L 141-1 et s. du Code de Commerce). En revanche, les cessions de droits sociaux ne font l’objet d’aucune législation protectrice spécifique. Par voie de conséquence, la négociation et la rédaction de garanties sont des éléments très importants lors d’une opération de transmission.

 

C’est pourquoi la pratique a été amenée à élaborer des clauses dites de garantie de passif afin de répondre à l’attente des acquéreurs qui veulent être rassurés sur la concordance entre le passif comptable de l’entreprise et son passif réel, mais aussi sur la réalité de actifs dans une perspective de poursuite de l’activité.

 

L’efficacité des clauses de garantie dépendra du type de garantie choisi, du degré de précision de leur rédaction, de la manière dont elles auront été « coordonnées » avec les audits pré-acquisition et de bien d’autres considérations dont les tribunaux judiciaires et arbitraires rappellent leur importance.

 

Ces décisions sont parfois sévères quand elles sanctionnent de nullité ou, plus fréquemment, d’inefficacité telle ou telle clause de garantie.

 

La transmission d’entreprise et généralement les opérations de haut de bilan ont en effet la particularité de s’inscrire dans un contexte jouissant d’une grande liberté contractuelle et d’une infinie variété expliquée par la singularité des entreprises et la variété des intervenants à la négociation (industriels, financiers, juristes, comptables et autres spécialistes).

 

C’est dans ce contexte de quasi-vide législatif que l’imagination des praticiens a pu développer des formules d’une sophistication croissante mais dont, parfois le volume cache mal le manque de réflexion qui a présidé à leur élaboration et leur efficacité limité.

 

Ainsi, afin de mener avec professionnalisme la négociation d’une convention de garantie, il est important de se rapprocher d’un cabinet de conseil spécialisé en transmission d’entreprise et/ou d’un cabinet d’avocats d’affaires.

source: Les garanties de passif, Christian Hausmann.

Fixez-vous un prix de vente réaliste

Le prix de vente que vous souhaitez de votre entreprise est-il en cohérence avec le marché ?

Si vous êtes réellement vendeur de votre entreprise alors vous avez probablement une idée du prix auquel vous accepteriez de vendre. Pour savoir si vous êtes vraiment vendeur, je vous invite à lire mon article sur la « check-list » du vrai vendeur.

En tant que vendeur motivé, vous connaissez très certainement le prix auquel vous aimeriez vendre votre entreprise. Ce prix est communément appelé le prix « psychologique » du cédant. Le prix « psychologique » du cédant incorpore l’affecte que vous avez pour votre entreprise. Pour beaucoup d’entre vous, cet affecte est très élevé. En effet, il se peut que vous ayez imaginé, créé et développé votre entreprise. Nous pouvons aller jusqu’à considérer votre entreprise comme votre bébé. Par conséquent, vendre votre entreprise est une étape très difficile qui ne peut être compensée que par une contrepartie financière significative. Le prix psychologique du cédant est donc parfois extravagant et appartient à l’univers de l’irrationnel. Ceci est très souvent le cas pour les entreprises et start-up évoluant dans des secteurs en forte croissance tels que la fintech, la biotech, la foodtech, etc.

Or, il ne faut pas l’oublier, votre acheteur sera lui aussi un chef d’entreprise. En tant qu’homme d’affaires averti, ce dernier aura un regard froid et rationnel sur ce qu’il achète. En effet, l’acquéreur cherchera à négocier au plus bas le prix d’achat de votre entreprise afin d’optimiser son opération. Concrètement, il n’est pas réaliste de s’attendre à vendre son entreprise 1 million d’euros quand le revenu moyen espéré du futur dirigeant n’est que de l’ordre de 50K€ par an.

Une bonne technique pour savoir si votre prix de vente est réaliste est tout simplement d’interroger votre banquier sur le montant de crédit qu’il serait prêt à accorder à un repreneur pour l’acquisition de votre entreprise.

Une entreprise finançable est une entreprise vendable.

Dans cette logique, le prix d’acquisition d’une entreprise se situe entre 4 à 8 fois la capacité d’autofinancement (éventuellement retraitée) de l’entreprise. Alors faites vos calculs. Si votre prix reste toujours incompatible avec le prix dit raisonnable de l’acquéreur alors je vous recommande très fortement de vous rapprocher d’un conseiller expert en cession d’entreprises afin qu’il vous éclaire de son expérience.

En effet, un prix de vente trop élevé peut être le reflet d’un déni de réalité expliqué par un biais cognitif dû à l’affecte que vous portez à votre entreprise. Malheureusement, ce prix trop élevé vous conduira à attendre un repreneur idéal qui ne viendra jamais et soumettra votre entreprise à une dévalorisation de fait. Afin d’éviter cet écueil, l’analyse approfondie de votre entreprise par un œil extérieur est vivement recommandée.

Anthony LANDREAU-AGLAOR

Apprenez rapidement et facilement à vendre votre entreprise !

Qui suis-je ?

Je m’appelle Anthony LANDREAU-AGLAOR et je me passionne pour la finance d’entreprise et plus particulièrement pour l’évaluation, la cession et la reprise d’entreprises.

Anthony LANDREAU

A travers ce blog, je partage mes connaissances en matière de cession d’entreprises aux dirigeants-actionnaires désireux d’entreprendre un projet de cession-transmission de leur société.

Un projet de cession d’entreprise est une étape de vie très importante pour un entrepreneur, c’est même parfois l’Etape d’une Vie. Afin que celle-ci soit un succès, je vous distille dans mes articles les différents facteurs clés de succès d’une cession d’entreprise.

  • Passionné par la cession d’entreprises, je vous accompagne dans votre projet de cession.

Anthony LANDREAU-AGLAOR